Séance packshot textile en mannequin invisible
Pour la marque de vêtements professionnels Robur
La marque de vêtements professionnels Robur m’a contacté parce qu’elle avait besoin de photos pour une nouvelle gamme de produits. Particularité de la demande : le client voulait des photos de type packshot ghost, en bon français en mannequin invisible. Cette technique consiste à présenter les vêtements comme s’ils étaient portés par l’homme invisible, laissant apparaître l’étiquette du col et toutes les parties normalement masquées par la chair ou la matière du mannequin.
Deux options : soit on utilise un mannequin normal, plus banal et moins onéreux, mais on s’impose plus de prises de vue et beaucoup de post-traitement, soit on opte pour un mannequin spécifique pour packshot afin d’optimiser sa production. Mais ils sont plus difficiles à trouver et coûteux. J’ai choisi la deuxième option.
L’organisation du shooting packshot textile
Ce type de shooting demande quelques préparatifs. Il m’a d’abord fallu trouver un mannequin qui convenait aux exigences de la pratique du packshot textile. C’est-à-dire avec le cou qui s’enlève – suffisamment pour faire des vues de vestes avec col en V – mais également avec des bras courts et longs, pour gérer tout type de manches. Certains mannequins disposent de multiples découpes ventrales, qui simplifient la prise de vue avec plus ou moins n’importe quel type de confection, notamment des chemisiers, tailleurs et sous-vêtements.
Mais là ce sont des vêtements professionnels, blouse de cuistot comme combinaison intégrale (veste + pantalon + capuche). Donc je n’aurai pas besoin de ces découpes. Par contre ces vêtements bien spécifiques m’imposaient de trouver un mannequin de grande taille. Les habits à photographier étaient amples, bien souvent destinés à être portés par dessus d’autres vêtements. Et comme ils étaient encore en phase de prototypage, je n’avais pas le choix de la taille : que du grand. J’ai choisi un mannequin Hindsgaul, de fabrication danoise, avec un fessier qui m’arrivait au thorax.
Il me restait à planifier la date, en allant récupérer les 20 tenues chez le client la veille, et le lieu du shooting. Chez le client, il n’y avait pas de pièce assez grande pour installer le setup nécessaire. J’avais en effet besoin d’environ 7 m de recul pour pouvoir mettre en place une installation avec fond blanc éclaté, sans que l’éclairage du fond – occulté par des grands drapeaux – ne vienne inonder le mannequin. J’ai réaliser ce shooting textile au studio3Pix.
1 h d’installation, 20 tenues, 5 h de shooting
Une fois que mes lumières étaient bien réglées et que j’avais mon cadre, je pouvais passer à la prise de vue des différentes tenues. Démonter/monter les bras pour les passer dans les manches, démonter/monter le buste et/ou le cou selon le type de vêtement, ajouter l’accessoire pour les capuches, tendre les vêtements avec des pinces, etc. ce n’est pas de tout repos comme séance. C’était surtout délicat de donner de la forme aux vêtements – encore trop amples pour mon mannequin danois pourtant généreux – sans former de plis outre mesure, ni dénaturer l’aspect des coupes. Il ne s’agissait pas de rendre complètement cintrée une veste large à la base.
La partie post-traitement, bien que simplifiée par l’utilisation du mannequin packshot textile, reste assez conséquente. Parce qu’il faut souvent reprendre les embouchures de manches (les bras longs du mannequin étaient vraiment très longs) et parce qu’il faut aussi gommer ici et là les plis les plus visibles. Merci à Robur pour sa confiance !
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