Packshot cosmétique
Pour la marque Sun Institute
La société lyonnaise Sun Institute m’a contacté afin de réaliser une série de photos pour sa nouvelle gamme de produits. Du cosmétique sous diverses formes : fond de teint, stick, lip gloss, vernis à ongles, etc. L’idée, c’était de coller aux visuels existants dont disposait la marque : des images sur fond d’Altuglas noir, essentiellement avec du multi-produits.
Toutefois j’ai aussi proposé au client de produire des visuels détourés, sur fond blanc. D’abord sur le plan technique c’est assez simple puisque les produits sont essentiellement noirs. Mais également parce que je trouve ça plus lumineux et engageant. Nous sommes donc partis sur une séance packshot assez variée et complexe. Oui, entre les réflexions sur le plexi, ses propriétés électrostatiques qui adorent la poussière et les produits eux-mêmes parfois transparents (ça je l’ai découvert le jour J), il y avait des pièges ! Et il a fallu un setup noir, un autre sur fond de plexi blanc et des vues en top.
Cosmétique de l’image
La photo de produit en général se doit d’être soignée et aussi propre que possible. Et a fortiori encore davantage avec du produit cosmétique. En effet, le monde de la beauté – et ses packagings sophistiqués – s’accommode mal avec les à-peu-près. Une certaine hygiène s’impose donc : nettoyage des produits, manipulation avec des gants en coton et lutte permanente contre les poussières. Cette logistique appliquée et ordonnée prend du temps et nécessite de la concentration. Tout comme la minutie des mises en place des produits – pas toujours évidentes du fait des lois de la gravité. Et plus il y a de produits à disposer sur une même photo, plus ces contraintes s’accumulent.
Au-delà de ça, il reste bien sûr à maîtriser les lumières pour obtenir la mise en valeur attendue. J’ai opté pour une configuration sur plexi blanc rétroéclairé pour les photos à détourer et un autre setup pour l’Altu noir. On n’éclaire pas de la même façon des produits noirs mats, blancs brillants et transparents. La cliente était au studio 3Pix pour m’assister et contrôler les rendus pendant le shooting.
Post-traitement chirurgical
Tout n’est pas fini après la séance photo, loin s’en faut. Outre les étapes communes à toutes les prestations (importation, premier tri, création d’une planche de sélection), j’avais ici plusieurs vues à combiner en focus stacking. Quésaco ? Pour avoir une netteté absolue sur l’image – notamment dans le cas de multi-produits avec de la profondeur dans la composition – on prend une série de clichés avec plusieurs valeurs de mises au point. Puis on fusionne ces images en post-traitement (avec Helicon Focus pour ma part).
Quoi d’autre ? Le détourage demande aussi du travail de post-traitement. Mais il se gère sans encombre s’il est bien intégré en amont. En revanche, et malgré toutes les précautions prises pendant le shooting, des poussières se collent forcément sur l’altu noir et dans ses zones de reflets. Et une poussière blanche sur un fond noir, avec les 47 mégapixels du D850, ça ne passe pas inaperçu. Heureusement, il y a Photoshop. Le post-traitement se transforme ainsi en véritable traque à la poussière. L’altuglas offre un noir incomparablement plus profond qu’avec du fond en papier, mais il est incroyablement électro-statique… Voilà les résultats ci-dessous livrés au client. Merci à Sun Institute pour sa confiance.
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